La toute première fois quand je l'ai vue
J'ai immédiatement adoré son doux regard
Et j'en devins donc complètement hagard.
Dans le merveilleux jardin du Luxembourg
Une pensée vint : " Faut que je l'aborde
Pour savoir si tous deux on s'accorde ".
J'ai ainsi déposé sur place mon baluchon
Alors j'ai regardé tes si gros yeux doux
J'en suis devenu, sûr, un peu comme fou.
Quand je t'ai confié que tu me plaisais,
Et que je désirais volontiers te revoir,
Tu as accepté le rendez-vous de ce soir.
Et je t'ai avoué, ma si tendre Pénélope,
Que tu étais un sacré beau brin de fille
Et que je t'aimerais, sûr, toute ma vie.
Quand couchés sur un lit de marguerites,
Tu m'as caressé, amoureusement, la tête,
Et mon entière vie est devenue une fête.
Et, sous les regards rieurs de la foule,
J'ai posé si troublé ma main sur ta main
Et on ne pouvait rien y voir de malsain.
A l'ombre de ces odoriférants eucalyptus
J'ai dit adorer l'idée que tu me suives,
Je te sentais ravie et d'humeur lascive.
Alors, comme ça, dans un pré de tulipes,
Tu m'as fait cette douce petite promesse
Vrai témoin d'affection et de tendresse.
Si notre amour fou devait un jour céder,
Je n'aurais plus qu'à devenir un prêtre,
Car je ne pourrais jamais m'en remettre.
Parce qui si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrais vivement les dix doigts
Vu que, sincèrement, je n'aime que toi !
[Le texte ci-dessus est une traduction en "lignes isocèles" d'un poème de Paul Adam.]
La contrainte employée ci-dessus est d'écrire des "lignes isocèles" : chacune d'elles est composée du même nombre de caractères (40, ici). Une police à chasse fixe donne à chaque caractère (lettre, espace, virgule, ...) une largeur identique ; la contrainte n'en est que plus mise en valeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire