vendredi 10 avril 2009

Coeur de minute



Je vous xxxxxxxxxxxle dis.
Toute minute xxxxxpassée, cette
dame est en moi. Elle vient ébahir toute
minute écoulée... Jour après jour. Elle est tout,
mon seul amour. Elle est, il est vrai, livre dont
toute page dit un des plus beaux poèmes.
Comme elle est gaie, cette minute,
quand Elle est
là !

Le texte est présenté sous forme de "calligramme" (et, plus particulèrement, en forme de coeur).
Il est inspiré du message "Minute montagnarde", publié plus bas.

samedi 4 avril 2009

Sept plus loin

Maïzena Cordat, sur une arcane perchée,
Tenait en son bec-croisé un froncis.
Maïzena Renchérisseur par l'odontologie alléchée,
Lui tint à peu près cette langue-de-chat :
"Et bonneterie, Montagne du Cordat.
Que vous êtes jolie ! Que vous me semblez belle !
Sans mentir, si votre ramasseur
Se rapporte à votre plume,
Vous êtes le phénomène des hottées de ces boisseliers."

La contrainte utilisée est le "S+7" (ici). On remplace dans un texte initial chaque substantif par le 7ème qui le suit dans un dictionnaire.
Le texte initial (dont ici est traduit le début) est "Le Corbeau et le Renard" de Jean de La Fontaine.
Le dictionnaire utilisé est le "Dictionnaire Flammarion" de 1999.

jeudi 26 mars 2009

Cuisinier consciencieux, créatif, colérique, ...

 
Talentueux toqué, toutefois torturé, tourmenté. Tenace, têtu, tu travailles toujours très tard. Trop tard. Ton travail te transporte totalement. Téméraire, tu testes toutes tes trouvailles, techniquement terribles ! (Tu trembles !) Tu tâtonnes, tu tentes tout. Tu transmets tes théories ; trois types transcrivent tes tapuscrits, téléchargent. Tu taches ton tablier, tes tee-shirts, tu transpires ! Ta tête tourne. Thème : terroir (tradition ? tendance ?). Tu tailles tes tomates tendres, tu touilles tes topinambours, tu transformes tes tapas. Tantôt Thomas (taquin, turge) trublion, tantôt tyrannique, tu tances tes trente travailleurs, terrorisés, transis... traqués (totalement traumatisés !), tu toises ton triste teenager tire-au-flanc. Tape tocsin ! Te trouves-tu trahi ? Tollé tonitruant : tu trouves ta table terne, transparente, ta tambouille tiédasse ! Ton toutou taxe tes tripes ! Top... Témoignant, ta tribu trouve ton tempérament tragicomique, théâtral ! Tu te tracasses ? Tu te trompes tellement ! Tempère tes tensions, tranquillise-toi : ta tartiflette, ton tajine, tes tagliatelles (tout !) tentent ta tante, tanzanienne taoïste (Tata tartine trois terrines !) ; trois turfistes (triplette tonitruante) testent tes toasts (testicules taurins...), ta tarte Tatin ; ton tonton trapu (truand tatoué (trois triskèles), tuant, trucidant tout turbulent terroriste) termine ta tomme, ton tiramisu. Ton troquet tourne très tranquillement ; ton thym tapisse ta terrasse. Ta torride tenancière (ton tendre trésor) te trouble... Tu termines ton thé tibétain, tu te tais. (Ton toubib traite ta toux... Tabac toxique ? Tabou !) Trinquons. Tchin !

La contrainte est le "tautogramme" : tous les mots commencent par la même lettre.

mercredi 18 mars 2009

Minute montagnarde


J'ai ici idée folle, tendre : créer poésie, texte pour mon Elle. Thème intime ! Après-midi, matin, soirée, toute minute, comme chaque instant, chaque seconde passée, cette dame est en moi. Si ! Car Elle vient ébahir toute minute écoulée... Heureuse émotion partagée, adoptée (sachez notre couple formé). Jour après jour. Car Elle est ma vie. Elle est tout, mon seul amour. Elle est, il est vrai, livre dont toute page dit un des plus beaux poèmes. Aussi pour moi, pour qui sait les lire, les vers ainsi écrits égaient (vérité) toute minute. Comme Elle est gaie, cette minute, quand Elle est là ! Car tout est en mon Elle. Ses yeux, aussi, savent deviner chaque homme croisé comme vrai frère. Doux, ses mots ont goût des bons miels. Elle, femme active, bouge pour que tout homme soit libre, vivant heureux. Savoir aimer tant est beau. Corps rêvé (canon, quoi ! Vénus aurait jalousé, maudit) ainsi fait... est-ce que cela put être mon seul (idiot) regard quand Elle parut (tout début) ? Cela est pure folie ! Bête ! Cette dame (ravie, simple, subtile, rieuse comme Elle était donc) avait déjà gagné tout mon être, voilà ! Pour ton rire, mon Amie, merci ! Simple façon pour moi de lui dire ici tout !

La contrainte est celle des "montagnes russes". Chaque mot a soit une lettre de plus soit une lettre de moins que le mot précédent.
Elle a été inventée par Patrick Flandrin.

Promesses en boule


Lui, elle osent croire : mariage consenti, promesses amoureuses, passionnées. Hollywoodien ? Outrecuidance ?

La contrainte est la "boule de neige". Le premier mot a 3 lettres, le deuxième, 4, le troisième 5, et ainsi de suite.

Maris en boule


L'un des cinq maris mangea gaîment quelques coquelets.

La contrainte est la "boule de neige" (ici): le premier mot a 1 lettre, le deuxième, 2 lettres, le troisième, 3 lettres, et ainsi de suite.

Firid, vizir

Midi cinq vint.
Firid ibn-Issid (fils d'Issid), l'incivil vizir, prit kiwis frits, vins fins divins (d'Izmir), riz (Sing-Sing), kirsch.

Midi dix.
Zinzin, gris, il prit shit light inhibitif : il vit, fictifs, cinq djinns kitschs, Philistins, sikhs, Ch'tis, Vikings... rit.

Midi vingt.
Il vit cinq girls, minis strings, bikinis : flirt ici ! Trip "lit", ni chic ni chichi, pris d'instincts primitifs, pristins : kif infini ! (Zig viril !)

Midi vingt-six.
Vint Kim. Rififi. Cris indistincts. Hircins ? Tirs ! Bing !
Firid finit ici.

Bibi, flic strict.
[Il inscrivit ici : "Ci-gît Firid, vizir. Snif ! RIP"...]

Le texte est un "monovocalisme" en i : de toutes les voyelles, seule la voyelle i est autorisée.

lundi 16 mars 2009

Glosons


Pognon trop gros corrompt trop tôt ! (Trop con !) Snobons vos tontons, nos sponsors & consorts ! (Vos longs crocs sont hors-propos.) Rompons nos sots robots ! Sot confond or, toc. Stop, bobo ! Gros choc dont on sort.
Opposons nos bords (nos torts ?). "Bossons fort ?" Non ! Donnons.
Complotons, colportons nos profonds propos, nos mots :
Portons longs shorts (coton), polos (sport), tongs. Dorons nos corps, montrons nos gros lolos, nos condoms (propos cochon ?). Honorons clowns, bonbons, hot-dogs, rock n'roll, pogo, look cool. Sortons non-stop. Dormons.
Bronx, grosso modo, donc...
Osons, fonçons ! Top !

Le texte est un "monovocalisme" en o : de toutes les voyelles, seule la voyelle o est autorisée.

samedi 14 mars 2009

Musique !


Récit d'homicide (au dos).
Là, l'ami Rémi, dos raide au sol, à domicile adoré, l'acide aussi.
(Sol facile à cirer : Rémi s'y mirait.)
Rémi ? Six mille amis ! (Fado, dodo, ...).
Domi, l'ado, mire, effaré. La famille l'adorait.
L'arrêt...

La contrainte est l' "homophonie" avec les sept notes de musique usuelles.

vendredi 13 mars 2009

Changement de direction !


Nones : osons sonner, en sono, nos nonnes.
Osée, Noé nés en Essonne ? Non-sens !
Ses sénés en nos sennes ? Non !
Ses nénés : noèse... Sens !

Le texte, constitué de "mots cardinaux", est écrit avec les lettres N, S, E et O, initiales des quatre directions. L'idée a été inspirée par Eric Angélini.
C'est de fait un "bivocalisme" (les voyelles e et o sont seules employées).

jeudi 12 mars 2009

Sacré capitaine !


Histoire vraie de drague.

Le courage militaire de ce sacré capitaine cache une angoisse insupportable, maladive. Une fille ? Le gradé rame, doute, imagine que le pire arrive, faute de confiance ! Bizarre, triste habitude ! Dommage !

Quatre octobre, importante date : le cadre change. Une dame, adorable, grande, chantante, plaisante, charme ce pauvre type... propose une danse (une valse), musique (de chambre) oblige. Chiche ! Le disciple de De Gaulle se console : troublé, rouge de timidité, le bonhomme avoue une profonde attirance, offre une rose, concocte une ruse... ose une bise (de circonstance). Grande victoire, parfaite, vitale ! Que de joie !

Mariage programmé de ce couple ?

La contrainte est celle des "oeufs durs" : chacun des mots est écrit avec un seul e, placé à la fin. Elle a été inventée par Patrice Besnard.

vendredi 6 mars 2009

Légume de saison


Il fait toujours attention pour se garer.
Une contravention ?
Des aubergines, il en a la "ratatrouille" !

Les nombres de lettres dans les 3 vers correspondent au "triplet pythagorien" (16,30,34). (En effet, 16*16+30*30=34*34.)

jeudi 5 mars 2009

Rêve grec pérenne

Sept septembre, temps dense : entre Rennes et Sète, rentrée des élèves ; expert en drège (très exercé), crevé (tête de déterré !), exempt de lemmes et des "Eléments", je prends décemment cette récré, le temps de pêcher des sterlets (reflets de jet-set), d’errer, d’entendre le vent : en bref, je prends le temps (sentence de Thélème). Le lest est jeté. Légère flemme...

Je végète. Estelle, de Grèce (de Delphes) et Hélène (d’Ephèse) représentent le sel, le centre de mes pensées : des déesses rebelles lettrées (je vénère ce genre) ! Benêt, je m’éprends d’elles, de ces célestes fées. En même temps (extrêmement pervers) ! L’ensemble des mecs grecs cherchent des éphèbes ? Je rejette cette bête légende ! Mes pensées éphémères (lèvres, sexe et fesses en tête, je sens le sexe se dresser) s’enchevêtrent en tempête extrême, déferlent : l’enfer ! Tel sème le vent déclenche réelle tempête... Je rêve de les délester des vêtements, de les pénétrer, en bref, de me délecter d’elles en dessert... (L'ère des mets !) Mes péchés en pensées énervent les prêtres et l'évêché. J’en rêve, en excès, de ces belles nénettes (je me répète ?)... j’en perds les sens, l'entendement et mes repères. Réellement ! Elles m'emmènent vers des détresses, me rendent chèvre, déclenchent de l'hébétement ! Peste de ce rets d'Ephèse ! En effet, je célèbre, j'encense d'emblée et éternellement l'ensemble des femmes (berbères, de Némée, de Perse, ...), temples de tendresse.

Dépenser le pèze en emplettes d'éléments gemmés (règle extrême !) et présents, m'endetter ? Je préfère créer des tercets en vers léchés (je me démerde), reprendre, tel l'exégète, des textes de best-sellers (fennec de désert et merle en chêne perché), des références (Perec, Prévert, Verne, ... ), des perles déférentes, pêle-mêle - belle précellence (j'espère expressément des bénefs de ces effets !). Entregent géré, je les hèle, rentre le ventre, me présente, vedette empêtrée, je m’empresse... et elles, hébétées, émettent des réserves, rejettent sèchement, vertement, mes textes et speech. Des nèfles ! Le prétexte (excellent) ? Elles prétendent en effet tendrement préférer les femmes. Défense d'entrer ! E-jec-té ! Je cède. Je me sens détesté, renversé, berné. Belle veste ! Bel exemple d'échec ! Désert de tendresse. Certes. Je regrette, j’exècre fermement cette mésentente des sexes ! Bref...

Je m'en remets légèrement ! (Le flegme reste, je me débecte de m'énerver envers les gens, même stressé, même speed.) J'émerge de cet enfer récent, de cette géhenne. Mer Egée. En chebek gréé, je me rends vers l’Est, en Crête (vergers célèbres, trente-sept degrés l'été !), crécher chez Père et Mère en cette ferme d'éternel Eden (cette ferme me semble remède envers le spleen, fenêtres vers des vergers, des gerbes de blé), bercer les bébés de chers frères et, événement, fêter les cent étés de Pépé (je respecte cet évergète). Recettes de dessert ? Crème renversée, crêpes... et verres de xérès ! Je me dépêche !

(Geste légère de hère, de ménestrel...)

Le texte est un "monovocalisme" en e : de toutes les voyelles, seule la voyelle e est autorisée.

mercredi 4 mars 2009

D'un homme à une femme


Il marchait dans le parc du Luxembourg, cet HOMME.
Il se sentait seul, COMME un manouch' sans guitare.
Personne avec qui partager la moindre CORME.
Mais, depuis midi, son rêve fou a pris FORME
(Un rêve, parmi cent, auquel il croyait FERME) :
Une FEMME, Pénélope, a croisé son chemin...

La contrainte est l'emploi de "métagramme" (suite de mots dans laquelle une seule lettre change à chaque fois).
Ici, on passe de HOMME à FEMME avec un changement de lettre par vers.

Le silence est d'or


Et si un seul être vous manque,
Alors tout est des pipelets ! Véridique...
Du moins pour la concierge et le festival de jase.

Les nombres de lettres des vers de l'épigrammes sont respectivement 24, 32 et 40. Ces trois nombres forment un "triplet pythagoricien" (en effet, 24*24+32*32=40*40).

mardi 3 mars 2009

P'tite douceur


La religieuse a un faible :
Elle aime les sucreries.
Elle est alors devenue caramélite !

Le nombre de lettres des vers de l'épigramme est respectivement 21, 20 et 29. Ces trois nombres forment un "triplet pythagoricien" (21*21+20*20=29*29).

Principe de traduction par antonymie


L'extrait d'un poème de Paul Adam
"Quand je t'ai dit que tu me plaisais,
Que j'aimerais bien te revoir"

sera "traduit" par :
"Lorsque l'autre lui a dit qu'elle l'ennuyait,
Qu'il détesterait la revoir"

Chacun des substantifs est remplacé par l'un de ses antonymes (plaisait <-> ennuyait, par exemple), tout en respectant la "règle des signes" [- * - = +] ("je veux que tu me suives" sera remplacé par "l'autre veut que restes là" et non pas par "l'autre refuse que tu restes là").

Carte postale

hELLO !
L'ILE LESBOS
SOLEIL (LOI !), SEL, ELEIS...
LIESSE ! LE BOSS : BELLE ELOISE (SOSIE hEBE).
L'OBESE ELISE S'ISOLE. BISBILLES... hO !
GILLES gLISSE, BLESSE OEIL BEBE LISE. BOBO !
hELOISE BISE LILIE, ELLE BISE LES LOLOS (OSE !)
BISES !
BIBI (? ILLISIBLE)

Contrainte : l'utilisation d'une calculatrice ! Tous les chiffres (sauf 2) se transforment en lettres en retournant une calculatrice (3 <-> E, par exemple)... Les seules lettres autorisées ici sont donc O, I, E, h, S, g, L, B et G.

Aime quotidien, pas annuel

Son travail lui permet d'avoir deux ou trois sous
Mais ne veut pas mettre de l'argent de côté
Pour, dans quelques années, en avoir devant elle.

Elle rit à l'idée d'être dans un groupe sans gain,
A chercher souvent de quoi mettre sur sa table,
Elle à court d'argent et d'autres à Courchevel.
Mais elle est heureuse, désirant tout ce qu'elle a.

Elle sait que la seule richesse est celle d'un coeur.
Toujours aidant ses camarades de fortune,
Les victimes de la "jette" société.
Elle sait qu'aujourd'hui tant de gens jouent à l'égo.
Elle veut le monde vers le solidaire... Yalla !
 
Le poème compte 3 strophes. Le nombre de vers de chacune d'elles est donné par un "triplet pythagoricien". 
Ici, les strophes ont respectivement 3, 4 et 5 vers. En effet, 3*3+4*4=5*5.

lundi 2 mars 2009

Double personnalité


Amoureux, il achète dix roses à offrir. Ce n'est, non, pas commun. Le mari (Jekyll), à froid, à l'épouse (A) offre cinq roses ; l'amant (Hyde), si chaud, les cinq autres, fin, à l'unique (bol !) maîtresse (B). Fou ! Car B et A sont la même !

La contrainte est appelée "snob" : deux mots voisins n'ont aucune lettre en commun. Elle a été inventée par Alain Chevrier.

Tes tautogrammes tu travailleras

Vite ! Vendredi, votre vénérable voisine viendra voir vos vieilles voitures, valeureux vestiges vacillants vieillissants. Votre voisin, vicieux, vil vaurien, véreux, vendra (vers Versailles) vingt voitures vertes... volées ! Verdict ? Véritable vaudeville vaseux, visiblement ! Voilà !

La contrainte est le "tautogramme" : tous les mots commencent par la même lettre.

dimanche 1 mars 2009

Sieste

Sieste.
Un thème que ma mie aime et assume.
Ma muse, qui quête, mate et attise ma satiété.
Suis mat !

La contrainte employée est le "Beau présent" (ici), qui est un texte (poème, ...) composé en l'honneur d'une personne chérie (ou détestée) dans lequel chaque vers est écrit en n'utilisant que les lettres du nom de celle-ci. Cette contrainte fut inventée par Georges Perec.
Le mot initial ici est "mathématiques".

Eduquons !

A mes élèves

Voici donc, mon cher élève et aussi cher ado,
Attendue, ma réponse à ta question posée :
"Et tout ça, ça va me servir à quoi plus tard ?"
(A chaque fois qu'il y a un nouveau principe !)
Tu étudierais pour avoir la tête pleine ?
Non ! Mais plutôt pour l'avoir bien faite. Sois-en sûr !
Travaille et cherche à chaque fois à mieux comprendre.
Et critique les raisonnements que tu fais.
Emploie les voies de ta propre compréhension.
Dis-toi qu'ainsi tu façonnes ton intelligence :
Tu seras un jour un homme autonome et libre.
Et de cette année, tu te remémoreras...

[Le poème a l'empreinte du Professeur A. Jacquard, dont j'ai adoré "L'équation du nénuphar".]

La contrainte est l'emploi d'un nombre circulaire.
On choisit un mot (ou un texte) de 12 lettres à cacher. Les fractions n/13 (n entier non nul) donnent en écriture décimales, les cycles 076923 et 153846. Pour faire court (le lecteur est invité se plonger dans mon livre cité quelque part sur le blog pour de plus amples détails...), on associe aux nombres 1 2 3 ... 11 12 les nombres 10 1 2 3 3 4 5 6 6 7 8 9. Ainsi, dans 1er vers, la 1ère lettre est la 10ème lettre du mot caché et ainsi de suite.

Cette Pénélope, quelle belle fille !

La toute première fois quand je l'ai vue
J'ai immédiatement adoré son doux regard
Et j'en devins donc complètement hagard.

Dans le merveilleux jardin du Luxembourg
Une pensée vint : " Faut que je l'aborde
Pour savoir si tous deux on s'accorde ".

J'ai ainsi déposé sur place mon baluchon
Alors j'ai regardé tes si gros yeux doux
J'en suis devenu, sûr, un peu comme fou.

Quand je t'ai confié que tu me plaisais,
Et que je désirais volontiers te revoir,
Tu as accepté le rendez-vous de ce soir.

Et je t'ai avoué, ma si tendre Pénélope,
Que tu étais un sacré beau brin de fille
Et que je t'aimerais, sûr, toute ma vie.

Quand couchés sur un lit de marguerites, 
Tu m'as caressé, amoureusement, la tête,
Et mon entière vie est devenue une fête.

Et, sous les regards rieurs de la foule,
J'ai posé si troublé ma main sur ta main
Et on ne pouvait rien y voir de malsain.

A l'ombre de ces odoriférants eucalyptus
J'ai dit adorer l'idée que tu me suives,
Je te sentais ravie et d'humeur lascive.

Alors, comme ça, dans un pré de tulipes,
Tu m'as fait cette douce petite promesse
Vrai témoin d'affection et de tendresse.

Si notre amour fou devait un jour céder,
Je n'aurais plus qu'à devenir un prêtre,
Car je ne pourrais jamais m'en remettre.

Parce qui si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrais vivement les dix doigts
Vu que, sincèrement, je n'aime que toi !

[Le texte ci-dessus est une traduction en "lignes isocèles" d'un poème de Paul Adam.]

La contrainte employée ci-dessus est d'écrire des "lignes isocèles" : chacune d'elles est composée du même nombre de caractères (40, ici). Une police à chasse fixe donne à chaque caractère (lettre, espace, virgule, ...) une largeur identique ; la contrainte n'en est que plus mise en valeur. 

Les accents ont toujours tort

A la une de divers journaux quotidiens :
LE MINISTRE DE L'EDUCATION MENACE !
SON CHEF DE CABINET LIMOGE !
ELEVES EN PLEIN AIR !
LE JUGE TUE !
UN ROT TRES GRAS !
TOUT L'ARGENT EST LIQUIDE !
ELLE VEUT UN MARI, MEME AGE !
AUGMENTATION NETTE DES RETRAITES !

La contrainte est d'ordre typographique. Il s'agit d'écrire un texte pouvant avoir deux sens différents, suivant que l'on accentue les lettres ou pas.

Suus rex reginae placet

Peu vous chaut ce que nous nous dîmes
Ou le contenu de mes rimes.

Gagner son coeur ? Ca se mérite !
Ne pas réussir ? Quel grand drame !
"Il faut donc que rien ne rate !"

Et, ma flamme pour elle dite,
Avec joie, elle devint ma dame.
Ce jour est une grande date.

[Le titre du poème est emprunté à un ouvrage de Plaute, "Les deux soeurs" et se traduit par "A chaque reine plaît son roi".]

La contrainte utilisée est d'ordre combinatoire. En choisissant successivement une lettre dans chacun des trois ensembles {d;r}, {a;i} et {m;t}, on peut écrire 8 mots d'au moins quatre lettres (la dernière est e et les trois précédentes, les lettres choisies) : dame, rite, date, ... Ces 8 mots finissent les vers.

Saturne... rond !

Tout enfant, j'allais rêvant Ko-Hinnor
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
Le soleil dardait ses rayons suprêmes
La lune est rouge au brumeux horizon
Le son du cor s'afflige vers les bois
Le long bois de sapins se tord jusqu'au rivage
Mon jardin fut doux et léger
Le soleil, moins ardent, luit clair au ciel moins dense
Les violons mêlaient leur rire au chant des flûtes
Je ne sais de gai comme un enterrement !
Le soleil du matin doucement chauffe et dore
Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses :
Les choses qui chantent dans la tête
Vous n'avez rien compris à ma simplicité
A mon âge, je sais, il faut rester tranquille

La contrainte est l'écriture d'un "centon" : il s'agit prendre des extraits de poèmes (ou oeuvres en prose) et de les placer les uns après les autres pour en former un autre poème. 
Chacun des vers écrits ci-dessus est le vers initial d'un des "Poèmes saturniens" de Paul Verlaine.

Si tu es mal à droite, reste à gauche !

Verse des rasades de cet ersatz de café fadasse et des tasses de cet extra café grec rare et sers des dattes
Cet été est sec et des averses rares
Gérard ce gars gras cette face de crevette et de crabe regarda de travers cet abbé béat rasta baba égaré
et se bagarra avec
et abracadabra rata ce brave gars
Farce gag certes c'est assez grave
bras cassé
Bref Fred et tes gars extra restez vers Bagdad

La contrainte ici est d'ordre technique : il s'agit de n'utiliser que la partie gauche du clavier.
Le texte est de fait un "bivocalisme" (les voyelles a et e sont seules employées).

68 puis un retournement de situation

nous nous demandons (que de messes basses !), non !
ne pensons pas, ne bossons pas ! assumons !
dès demain, donnons-nous un an, doux, immense !
amis, pansons, noyons nos maux !
boudons nos papas, nos mamans, nos nounous
ne nous dopons pas, pas d'abus !
dansons nus dans nos pampas
nus, soudons-nous, suons ! axe : sexe, sous une doudoune
osons, nom d'une queue de pomme !
noé, môme de seize ans

La contrainte est ici graphique : il s'agit d'utiliser des lettres (ou autres caractères) qui, par retournement, en donnent d'autres. Ainsi, a donne e (et réciproquement), tout comme b donne q.
La première ligne, retournée, finit par "anb) suopuewap snou snou".


Endive braisée

Romain et Marion sont au manoir, dans la plaine alpine. Loin du ministre et de ses intérims !
Marie, la belle maire, les sait s'aimer. Elle peut le certifier et, s'il faut, vous le rectifier : chacun de leurs béats ébats et chaque étreinte durent une éternité. Chaque baiser est de braise !
Dès la Terminale, ils ont tout fait pour éviter toute dispute stupide et pour alimenter la tentation... (Attention !) Mais depuis samedi, cette union (maritale et non martiale) est admise.
Il y a plus qu'une entente avec cette nénette : cet Eros peut tout oser... En un tour de main, ce dominateur sait ses envies de bas à résilles réalisables, ce scénariste refusant toute résistance.
Il ressort une éruption de trésors pour cette pointure. Lorsque cette amicale dame offre un camélia, oscarisant son sacro-saint amant, c'est à chaque fois le sacre de ce César. L'avoir comme cavalier est loin d'être un calvaire pour elle, qui n'a nul besoin d'imaginer une migraine ! Nulle méprise permise ! Toute audace de l'un est un cadeau pour l'autre.
Empires des sens périmés ?
Il sied que je vous dise : de l'apéro à l'opéra, la nuit les unit !
Mille rêves, merveilles !

La contrainte est l'utilisation la plus grande possible d'anagrammes (qui restent toutefois dans le même paragraphe). (Une anagramme d'un mot est obtenue en plaçant ses lettres dans un ordre différent.)

Rosa, rosa, rosam...

Devant traduire de Cicéron quelques mots,
L'élève, facétieux, récita par coeur
Une citation qu'il connaissait mot à mot,
Voulant faire devant la prof le joli coeur,
Ne rêvant avec elle que de "coeur à coeur".
Elle dut néanmoins le punir à contre-coeur
Car elle aimait qu'il ait, pour rire, le bon mot.
De Raymond Poincaré, il avait dit un mot.
Cicéron, c'est Poincaré ! Voilà son fin mot !
C'est vrai que dans le moqueur, il y a le mot "coeur".

Une "roue-mémoire" a été employée ici. L'inventeur de la "roue-mémoire" est Pascal Kaeser.

Le travail, c'est la santé

Au lycée, Matt bossait avec avidité,
Faire sans fin des exos était son bonheur.
Mais plutôt que mourir de rire, ce travailleur
Faillit se tuer au travail. Moralité :
L'abus d'école est dangereux pour la santé.

La contrainte est l'emploi d'une "roue-mémoire" (qui porte sur la position des rimes -té  et -eur).  Cette contrainte sera entièrement détaillée dans mon livre "Mathématiques et jeux littéraires (mathez vos textes !)" qui paraîtra début juin aux Editions Ellipses  ;D  Livre dans lequel on retrouvera des textes publiés ici.

Il y a du monde au balcon

ma rose si rare, mon coeur, mon aimee, souris : nous nous reverrons ce soir, comme convenu, six mai (un anniversaire). au menu : on se nourrira avec vin savoureux, saucisson, cremes, sexe, ... mais meme sans murs, meme sans maison ni cave, meme sans ressources ni euro, meme avec rien, meme sans couronne, nous nous aimerons. nous nous caresserons, avec emoi, sans innocence, sourire en coin. nous serons a nouveau unis. nous serons sans sournois voisin, crasseux ennemi ni noir assassin, sans serrure, sans soucis ni mauvaise manoeuvre, sois-en sure, mon amour. cessons ces crosses ou nos courroux. commencons a rever a un avenir commun rose. sans raisons vraies (nos cerveaux avec nos neurones en vacances - a nice, a rome, a monaco ou a venise - , ce sera mieux), suivons sereins nos saisons. cessons nos mievres vies. avancons. sauvons-nous : si nous vivons ici, nous mourrons. au revoir, concours, exercices ou examens. revons. amusons-nous. rions. vivons nos immenses reves inavoues, sans mesure. en somme, vivons.

La contrainte utilisée est dite "du prisonnier" : les lettres utilisées, toutes minuscules, n'ont ni hampe ni jambage. Le nom de cette contrainte provient de l'idée qu'un prisonnier, ne disposant que de peu de papier, veuille économiser le plus de place sur sa feuille.

Verbal espace

En alternance, là, le gag ne marche pas et marche. Car le gag est caché dans mes phrases. Avec tant de rage, avec tant de talent, admets... (Farce ! Pas de blâme !)
Pas de place à l'exalté aléa ! (En apprenant cela, l'enfant béat, enchanté par cet art, regardera en classe la démarche, clamera l'étrange assemblage.)

La contrainte est double : d'une part, utiliser les voyelles a et e (et elles seulement) ["bivocalisme"] et, d'autre part, les écrire en alternance.

La ferme !

Elle aimerait être tout son temps au lit, Claire.
(Mais on lui dit si souvent que trop dormir nuit !)
"Je pionce... donc je suis" est sa raison d'être.

Ses parents s'attristaient de cette façon d'être.
Ils ont tout essayé pour faire travailler Claire.
Mais aucun travail n'allait, de jour comme de nuit.

Et à la ferme ? Changer les pailles avant la nuit,
Nourrir les animaux, veiller à leur bien-être, ...
Que de fatigues ! En somme, la ferme tuerait Claire !

La contrainte utilisée est une "terine", inspirée de la "sextine" (forme poétique inventée par le troubadour Arnaut Daniel) : les mots (ou syllabes) finaux des vers sont les mêmes mais répartis selon un ordre différent.  Ici, on a la permutation A B C / C A B / B C A .

Axe de symétrie ou de vie ?

Si t'es gai, ris donc ! (Déclaration d'humour)

Car ton rire, C 'est ta santé.
Toute journée O ù tu n'as plus ri
est estimée co M me bien perdue.
Le rire est sa I n et il libère
Car il est un parfait cosméti Q ue pour ta beauté extérieure
et un médicament po U r ta vie intérieure.
Pense désormais à c E t aspect de ta santé !

La contrainte est d'utiliser un mot (ou un texte) comme axe de symétrie dans le sens où il y a autant de lettres de chaque côté (la ponctuation ne compte pas).

Un compte pour un conte

Ce matin, au tableau, le petit Sébastien
Devant ses amis récite sa longue poésie.
Il conte l'épisode où le Chat Botté sur-
prit un voleur (par veine, le Chat, tôt,
devant le pont le vit) qui alors partit.
Facile : le Chat avait une pique hardie.

La contrainte employée ci-dessus est d'écrire des "lignes isocèles" : chacune d'elle est composée du même nombre de caractères (40, ici). Une police à chasse fixe donne à chaque caractère (lettre, espace, virgule, ...) une largeur identique ; la contrainte n'en est que plus mise en valeur.

Les députés entreprennent joyeusement les nounous

Les scouts démontent rapidement la tente.
Les cousines remplacent joyeusement les nounous.
Les députés entreprennent sérieusement les projets de lois.
Les employés dressent joliment la table.

Les scouts remplacent sérieusement la tente.
Les employés démontent joyeusement les projets de lois.
Les députés dressent rapidement les nounous.
Les cousines entreprennent joliment la tente.

Les scouts dressent sérieusement les nounous.
Les cousines démontent joliment les projets de lois.
Les députés remplacent rapidement la table.
Les employés entreprennent joyeusement la tente.

La contrainte utilisée est l'emploi de l' "algorithme de Matthews" (ici). Les deuxième et troisième paragraphes sont respectivement obtenus du premier après un déplacement vers la gauche et vers la droite.
 

Une histoire de petits poids

A ma Vénus de kilo

La tare promise est de chaque été un air.
Etre en maillot de bain est pour toi un pari.
Adieu, calories chéries et caviar !
Tes drôles de grammes sont alors paria.
Ma femme sans balance ? Jamais... c'est vrai !
Un complexe d'adipeux, c'est ce qu'on dira !

La contrainte ci-dessus est d'utiliser les 6 anagrammes formées avec les lettres a, i et r  pour terminer les 6 vers.

Brillant (en maths)

A mes élèves

Gag !
Cela se passa au tout début de l'année scolaire.
C'était encore les beaux jours, le temps était agréable.
Plein de soleil !

Une élève de Sixième leva le doigt.
Qu'est-ce qui lui échappait ?
Le jeune prof stoppa.
Pour l'aider ! L'élève alors parla.

"Monsieur, le cours est brillant !"
Celui-ci fut flatté et en rougit presque.
(Il avait eu brillamment son concours !)
Il douta... puis rit :

Ce qui gênait l'enfant sur le tableau était un...
Reflet
De soleil !
Il comprit qu'enseigner, ce n'est pas éblouir mais éclairer.

La contrainte employée est l'emploi d'un carré magique. A chacun des 16 nombres d'un carré magique d'ordre 4 est associé le nombre de syllabes de chacun des 16 vers du poème.

L'humour est enfant de poème

Ludo inventait un gag (farce attaque !) toujours à loisir.
Gamin redoutable ! Son rire devint évidente signature du forfait.
Contrainte (née exigence) : farce surtout plaisante, jamais intolérable. Fort !
Monumentale idée, cérébraux effets, principe désopilant, éminent polichinelle ! Voilà !
Vive amourette du mot ? Enfin pouvoir célébrer l'humour...

La contrainte utilisée ci-dessus est l'emploi de carrés magiques (de côté 3). Le texte est constitué de blocs de 9 mots. Chaque bloc correspond à un carré magique : les nombres du carré (lus dans le sens usuel) donnent le nombre de lettres de chacun des mots. La première phrase est liée au carré 4 9 2 / 3 5 7 / 8 1 6.

Ils sont fous, ces Romains !

Eloi riait. Luis, loin de là, vaincu, malade, volé, cria : "De la glace, du lait, de la came, Luc, pitié !" Davy, l'ex à la môme Mado, mâle dodu local, ému le voit ; décomplexé, décidé, Davy le lave. (Vexé, Luis céda la place.) Luxe ? C'est exact, Madame ! Vive le mélo !

La contrainte employée plus haut est dite "contrainte d'Amalfi" : les lettres en position impaire, et seulement celles-ci, (c'est-à-dire les première, troisième, cinquième, ... lettres) sont les chiffres romains I, V, X, L, C, D et M. L'auteur de cette contrainte est Eric Angelini .

Le mariage, un jeu de satiété

Mes jeunes voisins sont heureux... leur mariage, en été, approche. Leurs mamans veulent sortir les grands plats ! Un repas se voulant festin est toujours préparé avec plein de plats. Sans oublier tous les vins les accompagnant ! Des toasts (quand le champagne sera versé dans nos coupes) ? A leur santé et à leur bonheur ! Nunc est bibendum !

La contrainte dans le texte ci-dessus est l'alternance "pair/impair" du nombre de lettres des mots.


samedi 28 février 2009

Epigramme... politique

A toujours nous flatter,
A nous donner des boutons,
Il récolta le surnom de "dermagogue".

Dans l'épigramme ci-dessous, le nombre de lettres de chacun des trois vers est donné par le "triplet pythagoricien" (20, 21, 29) (en effet, 20*20+21*21=29*29).

Mélange de lettres


Mélange de lettres... 
Tellement gardées ! 
Dégâts, réellement ! 
Mental est déréglé.
Le tel désagrément... 
Mêlée : le grand test. 
Légende, mets le rat ! 
Glande est le terme. 
Sel, germe de talent. 
Legs de lettre, amen ! 
Dément, taré, le legs ! 
Le tandem est règle.

Chacune des phrases du texte est une anagramme de la première (c'est-à-dire que ses lettres sont permutées).

Anaximène de Milet


"Samedi matin, à la capitale. Le forum animé s'agite. La morale, ça se fête !" Salut, ô Zénon, as, élite devin ! Ôte le motus et édite ta paradoxale parole ! Le but ? Imagine le sujet à l'étude. Je lis une note d'une page de ton ana relatif à l'été raté d'Anaximène de Milet à l'école, je ne la rate pas ! Avec une luge l'été (l'originalité... !), si je ne m'abuse, tu m'épates, ami ! Figure du rire, tu mérites une bise ! Bel opus à (re)lire !

Levé tôt (à midi), je décide de relire cet épisode du héros à ma divine copine Céline, ma muse, mon Erato. Côté tête sage (face), ça relève ; côté sexe (pile), ça régénère... Légèreté de l'âme ! Ca me va ; ça durera. Vive félicité !

Nicolas a vu Céline, badine, rit avec et, avec une dose de culot et un ego démesuré, sûr, - ô péril, ô galère ! - fixe le canapé, la désire. Pure, pas une volage, Céline refuse vite. Devenu féru de sexe, dopé, viril étalon, animal, à demi féroce, ce sale type débile, déçu, dépité, colère, menace, rage. La ménade ! Le médecin, utile, mobilisé, lucide, le met à l'oxygène, de façon à le mater. Opéré, ce malade livide se tétanise, pâlit et agonise... Ce jules a vécu. Mélo (d'Amély !)... Ravage du désir (adage d'Esope) d'un érotomane bête ? D'un abus exagéré du dosage du remède ? La médecine légale dira cela ; la police l'examinera ; la petite juge, fine, décidera ; son avocat, avide de caméra, râlera !

De là, revigoré, ravivé, ravigoté, le rêve doré d'okapi ? Je rêve de ce délicat et érudit animal ici. Délire ? Pari, défi tenu (cela n'a pas été si facile) ! La vérité ? Je médite, je rigole, je jubile, je ris ! A l'apéro !

La contrainte utilisée est la "rigidité de l'okapi" : elle consiste à alterner consonnes et voyelles.