jeudi 5 mars 2009

Rêve grec pérenne

Sept septembre, temps dense : entre Rennes et Sète, rentrée des élèves ; expert en drège (très exercé), crevé (tête de déterré !), exempt de lemmes et des "Eléments", je prends décemment cette récré, le temps de pêcher des sterlets (reflets de jet-set), d’errer, d’entendre le vent : en bref, je prends le temps (sentence de Thélème). Le lest est jeté. Légère flemme...

Je végète. Estelle, de Grèce (de Delphes) et Hélène (d’Ephèse) représentent le sel, le centre de mes pensées : des déesses rebelles lettrées (je vénère ce genre) ! Benêt, je m’éprends d’elles, de ces célestes fées. En même temps (extrêmement pervers) ! L’ensemble des mecs grecs cherchent des éphèbes ? Je rejette cette bête légende ! Mes pensées éphémères (lèvres, sexe et fesses en tête, je sens le sexe se dresser) s’enchevêtrent en tempête extrême, déferlent : l’enfer ! Tel sème le vent déclenche réelle tempête... Je rêve de les délester des vêtements, de les pénétrer, en bref, de me délecter d’elles en dessert... (L'ère des mets !) Mes péchés en pensées énervent les prêtres et l'évêché. J’en rêve, en excès, de ces belles nénettes (je me répète ?)... j’en perds les sens, l'entendement et mes repères. Réellement ! Elles m'emmènent vers des détresses, me rendent chèvre, déclenchent de l'hébétement ! Peste de ce rets d'Ephèse ! En effet, je célèbre, j'encense d'emblée et éternellement l'ensemble des femmes (berbères, de Némée, de Perse, ...), temples de tendresse.

Dépenser le pèze en emplettes d'éléments gemmés (règle extrême !) et présents, m'endetter ? Je préfère créer des tercets en vers léchés (je me démerde), reprendre, tel l'exégète, des textes de best-sellers (fennec de désert et merle en chêne perché), des références (Perec, Prévert, Verne, ... ), des perles déférentes, pêle-mêle - belle précellence (j'espère expressément des bénefs de ces effets !). Entregent géré, je les hèle, rentre le ventre, me présente, vedette empêtrée, je m’empresse... et elles, hébétées, émettent des réserves, rejettent sèchement, vertement, mes textes et speech. Des nèfles ! Le prétexte (excellent) ? Elles prétendent en effet tendrement préférer les femmes. Défense d'entrer ! E-jec-té ! Je cède. Je me sens détesté, renversé, berné. Belle veste ! Bel exemple d'échec ! Désert de tendresse. Certes. Je regrette, j’exècre fermement cette mésentente des sexes ! Bref...

Je m'en remets légèrement ! (Le flegme reste, je me débecte de m'énerver envers les gens, même stressé, même speed.) J'émerge de cet enfer récent, de cette géhenne. Mer Egée. En chebek gréé, je me rends vers l’Est, en Crête (vergers célèbres, trente-sept degrés l'été !), crécher chez Père et Mère en cette ferme d'éternel Eden (cette ferme me semble remède envers le spleen, fenêtres vers des vergers, des gerbes de blé), bercer les bébés de chers frères et, événement, fêter les cent étés de Pépé (je respecte cet évergète). Recettes de dessert ? Crème renversée, crêpes... et verres de xérès ! Je me dépêche !

(Geste légère de hère, de ménestrel...)

Le texte est un "monovocalisme" en e : de toutes les voyelles, seule la voyelle e est autorisée.

2 commentaires:

  1. Quel temps faut-il passer pour construire cette petite histoire très drôle et bourrée d'allusions savantes ou pas (Ah! Le rets d'Ephèse, au singulier!), qui a le mérite de jouer aussi sur tous les niveaux de langue en jouant sur la musique des mots (Les étés de Pépé)?
    La réponse est connue: un certain temps. Mais encore?

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  2. C'est mieux que Georges Perec car là au moins on comprend.

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